[...]Les deux grands partis plafonnent en raison de "la faible intensité de la campagne", diagnostique le politologue Ilvo Diamanti. Faut-il s'attendre à un durcissement dans les prochaines semaines ? En refusant de s'allier à la gauche radicale, comme l'avait fait le centre-gauche lors des dernières échéances, le Parti démocrate a privé M. Berlusconi de sa cible communiste préférée. Il lui a aussi confisqué son vieil ennemi, Romano Prodi, qui expédie discrètement les affaires courantes après avoir annoncé son retrait de la politique italienne.
En leur distribuant leur "kit" de campagne, M. Berlusconi a conseillé à ses candidats de comparer l'ancien maire de Rome à Staline. Mais l'argument fait sourire. Admirateur des Kennedy et soutien d'Obama, le leader de la gauche réformatrice célèbre "le vent nouveau qui souffle de l'Amérique" et "les idées démocrates capables de réunir la croissance économique et la lutte contre la pauvreté".[...]
[...]Ce renouvellement de la classe politique n'emballe pas tout le monde : "Les listes présentées par le Peuple de la liberté et le Parti démocrate sont médiocres", estime le quotidien économique Il Sole 24 Ore. Pour son éditorialiste, "jamais la campagne électorale n'aura été autant concentrée sur deux personnages symboles qui sont devenus des machines à ramasser les voix". Leur credo commun étant le "vote utile", ils n'ont pas de quoi faire chavirer les foules.
Mais la campagne en demi-teinte découle aussi du système électoral. Grâce à la prime majoritaire, le parti arrivé en tête aura une confortable majorité à la Chambre des députés. En revanche, la partie risque d'être serrée au Sénat, où le résultat final peut se jouer dans trois ou quatre régions clés. La perspective d'une prochaine cohabitation, voire d'une "grande coalition", n'incite pas à se déchirer.
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